De là, on voit la mer, Philippe Besson
“Ça fera un beau chapitre dans un livre” ou encore “Elle note cette dernière réplique, sur un carnet posé à côté du téléphone, immédiatement après l’avoir prononcée : ça sonnera bien dans un roman”. Voilà typiquement ce qui m’a agacé dans ce livre, cette manière de se regarder vive, cette affectation (à la con) de l’écrivain qu’adopte le personnage principal (elle m’a tellement énervé que j’ai oublié son nom, ah oui voilà, Louise !). Froideur - frigidité même, distance, artifice et analyse, voilà les mots qui me viennent à l’esprit quand je cherche à me rappeler ce livre, c’est plutôt mauvais signe. Inutile de préciser que je n’ai éprouvé aucune sympathie ni pour Louise, ni pour les deux hommes qu’elle utilise dans cette histoire pour se créer des histoires à raconter dans ses livres. Je me suis aussi beaucoup ennuyée en lisant, heureusement que le roman est très court et que quelques heures suffisent à s’en débarrasser. J’espère seulement que Philippe Besson ne procède pas de la même manière que son héroïne dans son processus d’écriture car cela ne laisserait rien présager de bon (et sa vie serait mortellement triste).
Bref, je me suis bien fait avoir… Moi qui pensais me laisser aller à rêvasser un peu sous le soleil de Toscane, alanguie dans un transat en train de siroter mon chianti en regardant l’horizon bleu entre le ciel et la mer. Que nenni, publicité mensongère !
Vous l’aurez compris, pour moi, de là, on ne voit pas la mer. Pour autant je ne vais pas jeter le bébé avec l’eau du bain et je donnerai un jour une seconde chance à Philippe Besson car on m’en a dit beaucoup de bien (et qu’en plus à la base je cherchais un autre livre de lui mais qu’il n’était pas disponible cette fois chez Emile Zola, ma médiathèque ;)
Une p'tite phrase au hasard :
"Il est si facile de flatter l’orgueil des hommes. C'est désespérant."
Chronique très convaincante! Je passe mon chemin.
RépondreSupprimerJamais lu Philippe Besson, et pas du tout envie!
Je déteste quand un auteur se regarde écrire... La dernière fois que je l'ai senti, c'était avec "Règne animal", le dernier roman de Jean-Baptiste Del Amo. J'ai abandonné autour de la page 70!
Comme je te comprends ! On n'a pas envie de lire des auteurs qui se regardent écrire, ça rime à quoi ?
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