Désirer, Richard Flanagan
C’est le premier roman de Richard Flanagan que je lis et je dois dire que je n’ai pas été charmée, loin s’en faut. D’emblée, ce que je n’ai pas aimé, c’est le découpage en deux histoires distinctes sur des époques différentes. Normalement c’est quelque chose que j’apprécie justement, mais ici, je ne sais pas pourquoi exactement mais c’est “raté” ! J’ai bien accroché au départ avec l’histoire de Mathinna, cette jeune aborigène qu’on a voulu éduquer comme une anglaise à titre d’expérience scientifique, puis abandonnée, totalement perdue entre deux cultures, mais par contre j’ai trouvé que le récit concernant Charles Dickens tombait comme un cheveu sur la soupe et c’est sans aucun intérêt que j’ai suivi son parcours, ses difficultés conjugales, ses relations avec Wilkie Collins (un de mes auteurs fétiches pourtant) et ses angoisses de créateur. C’est brinquebalant, laborieux, et au final on se perd entre les deux histoires. Du coup, je trouve la partie consacrée à la Tasmanie et aux aborigènes trop peu développée alors que c’est justement ce qui m’avait donné envie de lire ce livre. J’aurai vraiment aimé trouver une plus grande partie dédiée à la dénonciation du racisme colonial et de la violente humiliation qu’on a fait subir aux races dites inférieures en ces temps pourtant postérieurs au siècle dit “des lumières”.
Bref, un ensemble très inégal et une découverte pas vraiment motivante ; mais je vais essayer de ne pas juger l’auteur sur ce titre car j’en ai repéré d’autres de lui qui pourraient m’intéresser.
Une p'tite phrase au hasard :
" La vie ne l'ayant pas encore modelé, il continuait à croire que c'était lui qui modelait sa vie."
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