Une terre d’ombre, Ron Rash
Ron Rash, j’aime bien en fait. Je crois que ça se voit ! Avec Une terre d’ombre il reprend quelques uns de ses thèmes fétiches : la puissance de la nature, l’importance de l’éducation qui permet aux hommes d’en finir avec la sauvagerie et les superstitions (ici justement cette éducation fait cruellement défaut) et les séquelles irréversibles et autres dommages collatéraux liés à la guerre.
J’ai beaucoup aimé ce roman rugueux comme la roche de ce vallon maudit, il y plane une ambiance sombre et mystérieuse avec un personnage qui semble sorti tout droit de la légende allemande du joueur de flûte de Hamelin. D’ailleurs ici aussi le musicien est allemand, ici aussi il débarque de nulle part et repart en laissant derrière lui la désolation la plus totale. C’est noir, noir, et encore noir !
Dès le début on sait que forcément tout va mal se passer et les quelques rayons de lumière qui parviennent à se frayer un passage étroit au fil des pages finissent inéluctablement par s’éteindre avec une tristesse infinie… A lire d’une traite, si possible au fond des bois (ou sur la plage comme moi si vous êtes adeptes du décalage).
Une p'tite phrase au hasard :
"Elle était habituée à ne pas parler, ce qu'elle supportait plutôt bien. C'était de ne pas avoir quelqu'un avec qui partager le silence qui était affreux."
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