Le braconnier du lac perdu, Peter May
Décidément, il était temps que cette trilogie prenne fin, sans quoi il n’allait plus rester grand monde pour respirer sur l’île de Lewis... Dans cet opus final décrit comme “le plus apocalyptique” (ça se discute) on retrouve Fin Macleod qui, fidèle à son habitude, porte la guigne à son entourage… Euh ouais franchement, sans déconner, ce type est l’incarnation du mauvais œil !
C’est vrai, rappelez-vous, entre son meilleur ami d’enfance, le père de cet ami, son amour d’enfance, le père de cet amour d’enfance, son ennemi d’enfance, son deuxième meilleur ami d’enfance (ou d’adolescence), son sauveur d’enfance qui devient pasteur, son autre sauveur qui devient clodo ou presque, ses rivaux d’enfance, son béguin d'adolescence, les membres de son groupe de musique d’adolescence, sa copine de fac qui devient sa femme, son fils mort, son autre fils caché bref et j’en passe, vous l’aurez compris, Macleod vit dans un univers compliqué où le passé et le présent sont inextricablement entremêlés et où l’on meurt plus souvent qu’à son tour.
Cette dernière phrase est on ne peut plus vraie dans ce tome ou l’un des personnages a été enterré pas moins de deux fois (pour le moment). Ce tome que j’ai trouvé nettement moins bon que les deux précédents, je crache le morceau tout de suite, ce qui me donne l’occasion de dire une seconde fois qu’il était temps que cette trilogie prenne fin. Oui, la liste ci-dessus en témoigne, à force d’utiliser toujours la même recette on finit par tourner en rond ou par devoir trouver des éléments d’intrigue de plus en plus alambiqués.
Alors bien sûr, ce n’est pas mauvais, ma lecture fut agréable certes, mais quand on la compare à l'Île des chasseurs d’oiseaux ou à l’Homme de Lewis (définitivement mon préféré des trois), cette petite histoire de braconnage paraît bien artificielle, relativement bâclée, tirée par les cheveux et même un peu cucul sur les bords si j’ose dire. En tout cas je ne la qualifierai pas d’apocalyptique comme l’annonce avec emphase la quatrième de couverture, loin s’en faut. Disons qu’en bon écossais qui se respecte, Peter May adepte peut-être du “verre de trop” s’est lancé en écrivant cette fois dans “le livre de trop”... Attention, remettons les pendules à l’heure, je ne dis pas ça méchamment puisque j’aime beaucoup cet auteur et que je n'ai rien non plus contre le verre de trop, parfois ;)
Une p'tite phrase au hasard :
"Je ne l'aimais pas vraiment, mais d'une certaine manière je devins dépendant d'elle."
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