La fille des Louganis, Metin Arditi
Belle couverture, ça donne envie non ? Si. C’est d’ailleurs en partie pour ça que j’ai plongé dans les eaux turquoises de la Méditerranée, droit dans le sillage de la fille des Louganis. Swim swim swim, après une bonne session de brasse coulée je suis maintenant en mesure de vous dire un truc : les grecs ne se sont pas remis de leur antiquité. En tout cas, les choses n’ont pas beaucoup changées depuis le bon vieux temps de la mythologie : on couche encore ensemble entre frère et sœur, son oncle est en fait son père, du coup son père devient son oncle, sa tante sa belle-mère et son enfant son neveu (ou sa nièce). Eh ouais, ah la la Œdipe quand tu nous tiens ! Ainsi, c’est un fait : au pays du tzatziki, de la moussaka et de l’ouzo, les histoires de famille donnent des nœuds au cerveau.
Le cas de Pavlina, la fille des Louganis, ne déroge pas à la règle. Et même si - comme dans toute tragédie grecque qui se respecte - elle ignore un élément clé et secret de l’histoire familiale, il n’en demeure pas moins qu’elle tombe à pieds joints dans l’inceste. Pas de bol ! Déjà que l’homme qu’elle aime, son cousin ou son frère comme vous voulez, est beau comme un Apollon mais préfère pour sa part plutôt les garçons (encore un cliché qui à la vie dure on dirait)...
Metin Arditi nous propose donc une tragédie grecque classique j’ai envie de dire, avec tous les éléments qui vont bien, transposée à l’époque moderne. Par contre il m’a manqué un certain souffle pour réellement apprécier cette lecture, le fameux petit truc en plus, j’ai eu parfois des bonnes “sensations” mais qui ne se sont jamais concrétisées, comme si je lisais une ébauche de roman. Les personnages manquent de consistance et au final je n’ai pas trouvé ce que je cherchais dans ce livre. De plus, la fin n’apporte rien à cette histoire qui du coup, ne va nulle part.
Je ne regrette cependant pas de l’avoir lu, c’est tellement court que quelques heures suffisent et il y a bien un point positif : tout ça m’a royalement donné envie d’aller me faire voir chez les grecs un de ces quatre (et ça c'est déjà une bonne chose).
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