Esprit d’hiver, Laura Kasischke

Oui bon, je sais, c’est un titre totalement “hors saison” avec ses relents de blizzard sibérien et de neige alors qu’ici l’été est bel et bien installé. Et alors ? Disons que c’est rafraîchissant.

Au-delà du titre, j’ai bien aimé cette lecture : un huis-clos oppressant à l’ambiance étrange avec des petites touches de noirceur, une histoire qui commence de manière banale et se transforme en poème macabre. À cheval entre banalité et folie, l’intrigue est bien ficelée et le suspense est maintenu jusqu’au bout ; même la fin est réussie ce qui n’est pas évident dans ce genre de roman (je ne vais pas trop en dire à ce sujet car l’histoire perdrait alors tout intérêt pour un éventuel lecteur).

C’est le second roman de Laura Kasischke que je lis et je dois dire que je suis agréablement surprise : elle a vraiment sa “patte” et parvient à distiller une angoisse sourde au fil des pages dans des histoires relativement banales et il faut lui reconnaître un certain talent pour créer des atmosphères très particulières - et ça j’aime bien !

Une p'tite phrase au hasard : 

" Personne ne naît sans héritage. Comment avait-elle pu croire, pendant toutes années, qu'il en était autrement ?"

Quatrième de couverture : Réveillée tard le matin de Noël, Holly se voit assaillie par un sentiment d'angoisse inexplicable. Rien n'est plus comme avant. Le blizzard s'est levé, les invités se décommandent pour le déjeuner traditionnel. Holly se retrouve seule avec sa fille Tatiana, habituellement affectueuse, mais dont le comportement se révèle de plus en plus étrange et inquiétant…