Mörk, Ragnar Jónasson
Mörk ça rime avec beurk.
Bon d'accord, c’est de la mauvaise poésie je sais, mais puisque je parle d’un mauvais livre j’ai le droit, non ?
Et pourtant ce polar a reçu pas moins de trois prix littéraires, c’est à n’y rien comprendre ! J’en reste baba et je me demande quel est le montant des chèques encaissés par les jurys - peut-être que si on me donne la même chose je changerai moi aussi mon fusil d’épaule… Non ? Sûr ? Bah tant pis, alors j’le descends !
Déjà, avant de commencer, je dois dire que j’en ai marre des jeux de mots à la con de certains journaux (torchons ? brouillons ?) : “une énigme criminelle qui ne vous laissera pas de glace”, “un polar froidement efficace”, typiquement des phrases qui habituellement me font fuir. Hélas je ne l’ai vu qu’après. Merde, je préfère encore regarder La reine des neiges en mangeant un fjørd (et pourtant je n’aime pas les yaourts) !
Pourquoi avoir lu ce livre alors, vous avez raison de demander. Eh bien pour tout dire, je n’avais rien lu dessus, jamais entendu parler, je rodais comme une âme en peine à la médiathèque espérant dénicher une petite lecture sympa pour le week-end quand je suis tombée sur ce Mörk et en même temps - il faut le dire - tombée dans le panneau.
Parce que j’aime bien les polars nordiques. Normalement. Je suis fan d’Erlendur Sveinsson, le héro d’Indridasson. Et comme je ne suis pas monogame, je voulais bien en essayer un autre.
Parce que j’aime bien l’Islande. Et ça ça reste vrai, d’ailleurs la seule chose que j’ai aimé dans ce roman c’est l’endroit où ça se passe (évidemment, ça ne suffit pas).
Voilà déjà deux bonnes raisons de choisir un bouquin non ? Sauf que là c’était une fausse bonne idée. J’ai détesté le (ou l’absence de) style, j’ai halluciné devant la nullité de l’intrigue (j’ai deviné le fin mot de l’histoire pratiquement dès le début), les ficelles sont grossières, les personnages inconsistants. Bref, capital charme, zéro, capital empathie, zéro et capital suspense, zéro. Et ça, pour un polar, c’est ballot.
L’Islande n’a pas livré tous ses secrets nous annonce-t-on en grande pompe sur la couverture, eh bien heureusement j’ai envie de dire ! Des secrets comme ça, faut se les garder. On ne m’y reprendra plus, beurk !
Quatrième de couverture : Quand le crime à l’anglaise rencontre les terres gelées de l’Islande. Cluedo au pays des fjords...À Siglufjördur, à l’approche de l’hiver, le soleil disparaît derrière les montagnes pour ne réapparaître que deux mois plus tard. Ce village perdu du nord de l’Islande plonge alors dans une obscurité totale…Le jeune policier Ari Thór veille sur la petite communauté sans histoires. Mais son collègue, l’inspecteur Herjólfur, est assassiné alors qu’il enquêtait aux abords d’une vieille maison abandonnée. L’illusion d’innocence tombe. Tous les habitants n’avaient-ils pas, au fond, une bonne raison de semer le chaos ? Elín, qui fuit un passé violent. Gunnar, maire du village, qui cache d’étranges secrets… Pour reconstituer le puzzle, il faudra aussi écouter cette voix qui murmure, enfermée derrière les cloisons d’un hôpital psychiatrique, et qui tient peut-être la clé de l’énigme.
C’est l’agent d’Henning Mankell qui a découvert Ragnar Jónasson et vendu les droits de ses livres dans quinze pays. Né à Reykjavik, Jónasson a traduit plusieurs des romans d’Agatha Christie en islandais, avant d’écrire ses propres enquêtes. Sa famille est originaire de Siglufjördur. Mörk a été élu « Meilleur polar de l’année 2016 » selon le SundayExpress et le Daily Express, et a reçu le Dead Good Reader Award en Angleterre.
Siglufjördur |
Moi, j'aime bien les fjørds. Je rajoute une petite cuillère de confiture pour rajouter de la couleur à la blancheur nature.
RépondreSupprimerEt puis, j'aime bien l'Islande, j'aime bien la Skøll, même si elle n'est pas islandaise, mais quand j'en bois, je pense à l'Islande.
Un livre sur l'Islande, c'est déjà une bonne raison de choisir ce livre. Après côté polar, j'en lis de moins en moins... donc je ne suis plus apte à me prononcer... Mais par curiosité et parce que j'aime bien aussi les deux points sur les o. Mörk, ça me fait déjà voyagé, ça me fait croire que je suis à Siglufjördur en train de boire une skøll avec un fjørd nature et blanc comme le glacier qui illumine le panorama.
Moi aussi j'aime les points sur les o et même les o barrés. J'aime bien la Skøll, la confiture sans le fjørd, et je rêve souvent de l'Islande.
SupprimerMais ce livre, non, sa lecture ne fait même pas voyager, il vaut mieux continuer à se l'imaginer...
Ma période «polar nordique» est terminée. Je n'explore plus, suite à trop de déceptions. Un seul auteur reste et restera: Indridason!
RépondreSupprimerEntièrement d'accord avec toi ! (en plus, te concernant, c'est pas comme si tu étais en manque de neige)
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