Le chagrin des vivants, Anna Hope

Le chagrin des vivants, Anna Hope


Ah lala, la guerre quelle saloperie…Eh bien non, je ne vais pas débuter mon billet comme ça, désolée, ce livre ne m’a pas fait assez d’effet, mais alors pas du tout.
Je vais plutôt commencer par une question que je me pose à son sujet : aurai-je lu le meilleur livre de l’année sans m’en rendre compte ? Suis-je passée à côté de quelque chose ? J’ai un truc qui cloche ou quoi ? Nan mais vraiment, je m’interroge parce que je n’ai jamais eu autant de succès avec une photo postée au début d’une lecture. Fallait voir ça, ça clignotait comme à Las Vegas (yeah baby ^^), j’aime j’aime j’aime et j’aime, Oh my god ! Ça m’a foutu une de ces pressions, sans déconner faut pas faire ça, c’est mal !
Du coup je me suis concentrée à mort, peur de louper un truc, LE truc vous voyez, ce truc qui donne un coup au cœur ou ailleurs, mais ce truc qui fait mouche. J’ai lu, je me suis concentrée, j’ai lu, je me suis concentrée, j’ai lu … j’ai presque chopé une migraine mais je dois maintenant le dire, je n’ai rien vu. Calme plat à base de boules de paille qui roulent et traversent les rues désertes, ça y est, tout le monde visualise ? Ben non en fait, même pas ça, ça colle pas avec le sujet (pour ramener ma science ça s’appelle des virevoltants ces machins, tumbleweed en anglais - je le savais pas de naissance non plus hein, mais j’ai fais des recherches une fois pour un autre billet où pour le coup c’était approprié). Bref. Je ne m’explique pas cet emballement général, ou alors si, je vois bien une explication mais je suis un peu gênée de vous la donner, ça fait un peu frime quoi. Bon tant pis, je balance : l’explication serait mon talent de photographe. Eh ouais, je vous avais prévenu, c’est pas la modestie qui m’étouffe, mais en fait je pense que c’est la photo qui a tapé dans l’œil des gens, c’est forcément ça, pas le livre qui est dessus, nan, la photo, sa composition, sa lumière, ses couleurs, l’émotion qui s’en dégage (l’odeur du café dans la tasse ?)… Mouah ah ah ! Comme j’me la pète.

Bon allez stop, ça suffit, trêve de plaisanterie, j’arrête de meubler et je dis ce que je pense. Je pense que ce livre est plutôt gentillet, je pense que c’est une jolie petite bleuette sur fond de première guerre mondiale, je pense que ça reste assez superficiel et que contrairement à ce que j’ai pu lire ci et là, ça ne fait pas mal là où il faudrait, au final je pense que le roman s’adresse à un type de public dont je ne fais pas partie, tout simplement. 
Mais a contrario, je pense aussi que c’est plutôt bien construit (un peu scolaire peut-être mais qui suis-je pour dire ça ?), c’est très fluide et on arrive au bout sans trop d’effort (sauf bien sûr si on se concentre pour chercher un truc qui n’existe pas hein !), et enfin je pense qu’on a fait beaucoup de bruit pour pas grand chose à ce sujet mais qu’il en faut pour tous les goûts.

Par contre, ça m’a furieusement donné envie de relire Le chemin des âmes de Joseph Boyden, un vrai livre du type “la guerre, cette saloperie” pour le coup, beau à pleurer, qui nous plonge le nez dans la boue sanguinolente des tranchées, nous fait sentir à nous rendre malade l’odeur de poudre et de chair brûlée, nous explose le crâne à coups de canon, un livre qu’on referme juste pour courir regarder Dead Man et se laisser dériver dans un canoë flottant sur les eaux hallucinées de l’entre vie et mort…

Bon ben voilà, je n’ai pas de chagrin pour les vivants mais ce n’est pas de leur faute, c’est juste que, moi, j’aime être empoignée un peu plus fort que ça.



Quelques mots

" La compassion est un marécage. Mieux vaut ne pas s’y embourber." 

Quatrième de couverture : Durant les premiers jours de novembre 1920, l’Angleterre attend l’arrivée du Soldat inconnu, rapatrié depuis la France pour une cérémonie d’hommage. À Londres, trois femmes vivent ces journées à leur manière. Evelyn, dont le fiancé a été tué et qui travaille au bureau des pensions de l’armée ; Ada, qui ne cesse d’apercevoir son fils pourtant tombé au front ; et Hettie, qui accompagne tous les soirs d'anciens soldats sur la piste du Hammersmith Palais pour six pence la danse. Dans une ville peuplée d’hommes mutiques, rongés par les horreurs vécues, ces femmes cherchent l’équilibre entre la mémoire et la vie. Et lorsque les langues se délient, les cœurs s’apaisent.







Commentaires

  1. Je me permets, car ça fait longtemps: câlisse que j'aime ta façon d'écrire. T'as le don de m'embarquer!
    La photo est parfaite. Je l'ai liké (comme toutes tes photos, hein), mais pas à cause du bouquin, qui sent la bluette à 100 kilomètres. Juste parce que tu m'inspires (et que tu écris vraiment bien! Et tu prends de belles photos aussi. Même des selfies avec la face tartiné)!
    Tu peux te la péter un ti-peu.
    Sinon, tu me rappelles que je veux lire "Le chemin des âmes". C'est le seul de la trilogie que je n'ai pas encore lu. Ça s'en vient!

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    1. Nan mais arrête, t’es folle ou quoi ? Tu veux que je reste planquée sous ma couette tellement je sais plus où me foutre ? Faut pas faire ça j’ai dit...
      Câlisse, moi j’aime ton vocabulaire, ça me téléporte direct dans un pays lointain qui sent le sirop d’érable, la graisse de poutine et la crotte de caribou (bonjour les clichés, désolée mais j’ai jamais vu en vrai alors j’imagine ^^).
      Sinon, bien sûr que je ne pensais pas à toi pour le like intempestif de photo, c’est les inconnus surgissants qui m’ont fait peur.
      Je vais te dire un secret : ça fait pas longtemps que j’ose écrire vraiment (avant je pompais) et j’ai découvert que j’aime vraiment ça et surtout que ça me fait du bien. Je suis archi nulle pour parler (vraiment) et j’arrive mieux à dire les choses en écrivant (ha ha vise moi cette intello frimeuse à lunettes 🤓 )

      Mais attends, juste encore un truc, t’as pas lu Le chemin des âmes ??! Non mais quelle punk, tu lis les trilogies dans le désordre ? Moi ce fut mon premier Boyden et je suis immédiatement tombée en amour. Quand je l’ai refermé j’ai eu envie de passer le reste de ma vie dans une tente de sudation avec des substances illicites à portée de main. Mais ça fait déjà 6 ans, il me faut le relire pour voir si la magie est toujours là.

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    2. Je suis pas folle du tout du tout. Ta plume me parle. Qu'est-ce que tu veux que je te dise. Ça me rejoint, ça frappe et touche. C'est mon opinion et certains pourraient dire le contraire (mais ceux-là, ils m'emmerdent!)

      Moi non plus, je ne sais pas parler. Et j'écris mal, en plus. Comme quoi... Tu me donnes envie de partir une maison d'édition juste pour publier tes textes. C'est dire!

      Sinon, avec Boyle... Je suis nulle dans les trilogies. C'est quand je suis dans le deuxième tome que j'apprends qu'il y en a un premier! Ça fair deux fois que ça m'arrive. C'est comme les directions. Il faut aller à gauche, et moi, je vais à droite. Au final, ce n'est pas toujours plus mal!

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    3. Je voulais dire Boyden... J'ai ma semaine dans le corps. Ça parais-tu?!

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    4. J’avais compris pour Boyden t’inquiète. La chance que tu vas avoir en lisant le tome 1 après, c’est que tu vas pouvoir finir en beauté.

      Et pour le reste on va dire que c’est la semaine que t’as dans le corps qui parle hein ! Ou l’alcool que t’as dans le sang qui sait ce que tu fais les vendredis soirs ? 😉
      Publier... nan mais naaan tu t’emballes, t’as forcément un truc dans le sang lol

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    5. Qu’avez-vous fait dans la nuit de vendredi à samedi madame Couette ? 🤔

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  2. WTF, je me souviens plus si j'ai liké ta sublime photo. Magnifique couleur sur le roman, le bois, le café. Même la cuillère est bien rangée et propre. Un vrai travail de pro de la photo. Putain, faut vraiment que je regarde si j'ai bien liké cette photo, sinon, de honte, je vais m'enfiler une bouteille de whisky pour accompagner le café. Une goutte ? Putain, la guerre, une saloperie... m'enfous, j'regarde juste la photo, j'attends mon café et mon whisky, j'entends une musique, bon le dixieland, c'est pas ma tasse de thé, encore moins de café, j'veux du jazz de l'intime, du petit orchestre où tous les instruments ne se mélangent en partouzant les uns sur les autres, non, je veux de la distinction, je veux qu'un sax sonne comme un sax, et qu'une trompette reste une trompette, mais quand le gros tuba se joue rentre dedans dans le saxo et par-dessus la trompette, non là vraiment pas, je préfère aller descendre au café du coin, même si il ne sert pas un café qui a l'air aussi bon, aussi serein qu'une putain de guerre pleine de saloperies...

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    1. Ah ah pffff ah ah pppffff, je ne sais comment réagir mais j’avoue que j’aime assez l’adjectif sublime accolé à la photo. Et je suis d’accord, ce café était très bon, le bouquin beaucoup moins, mais on va dire que 50% bon c’est déjà un bon score. On peut choisir de voir le verre à moitié plein ou à moitié vide. Oh mais stop, j’oubliais, faut pas te parler de verre à toi sinon on s’embarque dans un truc... euh... un long truc quoi avec risque de dérapage sur gobelet en plastique ;)
      À part ça je déteste cette musique aussi et si j’avais su qu’ils dansaient sur ça dans le livre je l’aurais encore moins lu ça m’a donné une indigestion de l’oreille que je soigne sans trop y croire avec de la citrate de betaïne. Burp ! Oups, pardon

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  3. Ce roman fut une déception pour moi. J'en avais lu beaucoup de bien et comme toi, il m'en aurait fallu davantage.

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    1. Je n'en attendais pas grand chose heureusement, maintenant je sais que j'en ai fini avec cet auteur, c'est toujours ça de pris ;)

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