La liste de Freud, Goce Smilevski

La liste de Freud, Goce Smilevski

Contre toutes attentes, j’ai été jusqu'au bout de cette lecture mais sincèrement  je me demande encore pourquoi. C’est absolument incroyable, c’est peut-être pour ça que j'ai voulu voir jusqu'où ça irait et que j'ai fini le livre. Eh bien je suis fixée. Incroyable un tel fatras, on se pose réellement la question de ce qu’à voulu faire l’auteur en écrivant ce roman. Moi en tout cas, je donne ma langue au chat. En un mot : portnawak. 
En fait, en choisissant ce roman je m'attendais à quelque chose du style Le cas Eduard Einstein de Laurent Seksik (que j'ai bien aimé), une sorte de biographie romancée sur un aspect méconnu de la vie d'un "Grand homme". Sauf que euh... comment dire... ce n'est pas du tout ça. Et je suis d'ailleurs incapable de dire ce que c'est, je vous laisse imaginer mon embarras ;)

La liste de Freud, ça parle un peu de Freud, beaucoup d'une de ses sœurs, un peu du reste de sa famille, ok normal. Après, on a l'impression que l'auteur s'est enfilé tout un tas de bouquins sur la psychanalyse, la psychiatrie, tout ce qui commence par psy en fait, et même un p'tit coup de philosophie, bref qu'il a bouffé de la théorie vulgarisée à s'en rendre malade et qu'il a tout régurgité là, sous nos yeux éberlués, un beau dégueuli de descriptions des différentes formes de folies. Indigeste, inutile, et parachuté ici sous prétexte du petit grain qu'il attribue à cette fameuse sœur de Freud. Il ajoute à tout ça des références à d'autres personnalités, on ne sait pas trop pourquoi, Gustav et Clara Klimt, Vincent Van Gogh, encore des prétextes pour rajouter un petit coup de psychanalyse de comptoir hélas...

Enfin voilà, si j'avais eu envie de lire le Petit Psychotique Illustré ou Ma vie dans une Maison de Fous, je l'aurais fait. Et si j'avais eu envie de lire La vie des Peintres Psychologiquement Atteints, je l'aurais fait aussi. Mais c'était pas le but du jeu, donc c'est raté.

J'ai été tellement interloquée par cet objet littéraire non identifié que j'ai cherché à en savoir plus avant d'écrire mon billet (on ne sait jamais, des fois que je serai passé à côté de quelque chose ou que mon cerveau limité ne parvenait pas à saisir un truc). Je suis tombée sur un article intitulé "La liste de Freud, une imposture littéraire", article certes un peu à charge façon trash presse mais avec lequel je suis d'accord sur certains points. Le premier de ces points étant qu'il est bon de se documenter un peu sur son sujet quand on veut écrire un roman avec des airs de biographie. 
Ce qui m'a halluciné aussi c'est que le bouquin à tout de même été traduit en 25 langues et qu'il a reçu plusieurs prix. Ok c'est bon, ça va j'ai compris, je vais reprendre mes p'tites pilules roses ;)


Une p'tite phrase au hasard : 

" Le monde n'est-il pas plein de gens qui se regardent dans les yeux et se racontent des choses insensées ?" 


Quatrième de couverture : 1938 : l'Allemagne nazie s'apprête à envahir l'Autriche, les Juifs cherchent à fuir par tous les moyens. Alors qu'on lui délivre des visas pour l'Angleterre, Sigmund Freud est autorisé à soumettre une liste de ceux qu'il souhaite emmener avec lui. Figurent sur cette liste, entre autres, son médecin et ses infirmières, son chien, sa belle-sœur, mais pas ses propres sœurs. Tandis que le père de la psychanalyse finira ses jours à Londres, toutes les quatre sont déportées dans le Camp de Terezin. Adolfina, la sœur préférée de Freud, âme sensible et douée, enfant mal aimée, femme condamnée à la solitude, raconte : l'enfance complice avec son frère adoré, ses aspirations dans cette Vienne de fin de siècle, pleine du bouillonnement artistique et intellectuel, son amour déçu pour un camarade d'université, l'éloignement d'avec son génie de frère, sa rencontre avec Klara Klimt dans un hôpital psychiatrique, son rêve de Venise, sa blessure familiale...

Commentaires

  1. J'en arrache avec la psychanalyse et si, en plus, elle est de comptoir, je passe mon chemin.
    Quand même bravo de t'être rendue jusqu'à la fin. En même temps, c'était tentant de voir jusqu'à quel point le bonhomme enfonçait le bouchon! Vivement le prochain, alors.

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    1. Heureusement c'était très court, sinon j'aurais laissé tomber

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  2. Joli Cactus et jolie espèce indéfinissable de...
    "courge verte préhistrorique" ?

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    1. Ha ha tu me fais rire merci ^^
      La courge c'est une sorte de boîte en forme de cactus normalement mais maintenant que tu le dis je ne vois plus qu'une courge toute bizarre. Et oui, dans ma vie il y a des cactus 🌵

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    2. Chacun son truc... J'ai plus une passion pour les hôtesses de l'air que pour les cactus... Surtout si c'est pour faire crac boum hue...

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    3. Euh oui forcément, présenté comme ça, c'est sûr, j'aime un peu moins les cactus. Bon pas trop les hôtesses de l'air non plus d'ailleurs, sauf ma copine Marie mais sans le côté crac boum tralala tsointsoin

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