Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, Harper Lee

Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, Harper Lee

♫♪♫ Sweeeeeet Home Alabama, Where the skies are so blue  ♫
HuUuuuum so blue, so blue, ça dépend pour qui hein, et ça dépend quand aussi. Parce que bon, Alabama, années 30, si t’es noir, ouais si t’es un nègre comme on dit là-bas, le ciel n’est pas si bleu que ça au-dessus de ta tête. C’est ce qu’on nous dit dans ce livre en tout cas. Maintenant, si on dit Alabama, années 2010, je ne suis pas certaine que les choses soient si différentes que ça. Dans le fond. Voire dans la forme. C’est sans doute pour ça qu’on dit que ce roman est intemporel. Et universel. Bref, il était temps que je le lise n’est-ce pas ? 
Voilà qui est fait. Alors oui c’est un classique interplanétaire, oui c’est vraiment un roman à lire et à faire lire par pas mal de monde mais je ne vais pas rajouter des tartines sur le sujet car il y en a déjà un bon nombre. 

Toutefois, avant d’en finir, j’ai bien envie de prendre solennellement quelques engagements : 1) je ne tirerai pas sur l’oiseau moqueur, 2) je ne me moquerai pas non plus des oiseaux tireurs, et 3) je ne plumerai pas non plus les alouettes gentilles alouettes (ben ouais quoi, y’a pas de raison). Ouf, ça va mieux en le disant, ma conscience s’en trouve grandement allégée.
Bon, blague à part, j’ai bien aimé ce livre qui a su conserver une fraîcheur remarquable malgré son âge. Pour ça on peut dire un grand merci au personnage de Scout qui nous raconte ce qui arrive dans le vilain monde des adultes avec son regard pétillant, encore emprunt de la magie de l’enfance mais déjà très lucide en même temps. Après, je ne sais pas si le succès si phénoménal de ce livre est justifié ou non (à cette hauteur je veux dire) mais nous apprenons justement en le lisant à quel point la notion de justice est toute relative donc ne comptez-pas sur moi pour m’aventurer sur ce terrain. Ceci dit, je trouve très bien que ce roman soit étudié dans les écoles même si cela me pose question : comment se fait-il qu’avec toutes ces générations de petits américains ayant étudié ce livre à l’école nous en soyons encore là en ce qui concerne la question de la ségrégation et de l’égalité devant la loi dans ce pays ? J’dis ça, j’dis rien…


Une p'tite phrase au hasard : 

"Ce n'est pas parce qu'on est battu d'avance qu'il ne faut pas essayer de gagner."

Quatrième de couverture : Dans une petite ville d’Alabama, à l’époque de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche. Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 – au cœur de la lutte pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis –, connut un tel succès.
Mais comment ce roman est-il devenu un livre culte dans le monde entier ? C’est que, tout en situant son sujet en Alabama dans les années 1930, Harper Lee a écrit un roman universel sur l’enfance. Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cette histoire tient du conte, de la court story américaine et du roman initiatique. Couronné par le prix Pulitzer en 1961, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur s’est vendu à plus de 30 millions d’exemplaires dans le monde entier.

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