Le livre des brèves amours éternelles, Andreï Makine

Le livre des brèves amours éternelles, Andreï Makine

J’ai mis des coins dans ce livre. Sans doute pour me souvenir d’une phrase ou deux, d’une idée, d’un truc qui pourrait éventuellement servir un jour va savoir pourquoi même comme simple pense-bête pour écrire ce billet - bref on va s’arrêter là - vous voyez le genre de coins que ça donne c’est obligé sinon vous mentez. Sauf que maintenant, en lisant les pages cornées, je suis incapable de me rappeler ce dont je voulais me faire remarquer l’existence en faisant ce geste. Eh ouais, comme c’est ballot, je suis d’accord avec vous.
D’un autre côté, cette (triste ?) constatation m’amène vers une déduction fort pertinente (vas-y lance toi des fleurs t’as raison). Attention, on va descendre d’une ligne histoire de faire durer le suspense, et même se mettre au centre si vous voulez bien (et si vous ne voulez pas c’est le même prix) :
J’ai été brièvement éternellement amoureuse de Makine.

Mais je ne sais plus qui est Dmitri (et non pas Dimitri comme je me disais dans ma tête durant ma lecture, c’est seulement en voulant l’écrire que j’ai compris ce prénom correctement, c’est grave quand même hein ?… si si je trouve) donc je ne sais même plus qui est Dmitri Ress (Dmitri Dimitri Dmitri Dimitri Dmitri Dimitri ? cruel dilemme que je ne vais d’ailleurs pas résoudre aujourd’hui, c’est impossible).
Et est-ce que c’est grave ? Non, je ne pense pas. Je crois que j’ai eu tout ce que je pouvais avoir de Makine avec deux livres (L’archipel d’une autre vie et La femme qui attendait) et rien que pour ça je resterai éternellement brièvement amoureuse de lui. Pour aller plus loin je dois avouer quelque chose : je ne sais pas si je serais tombée amoureuse tout court d’Andreï Makine si j’avais commencé par ce livre, je suis même plutôt sûre du contraire. Je ne serais pas tombée amoureuse et je n’aurai pas continuer à chercher quelque chose du côté de cet auteur, et ça, ça aurait vraiment ballot de chez ballot pour le coup. Graaave ! Donc heureusement rien ne s’est passé comme ça, et ça, ça veut dire un truc hyper important à mes yeux. Dans la vie, tout dépend souvent de l’ordre dans lequel on découvre les choses. Ça peut tout changer. Et ça change tout.

♫ ♫ Il pleut des nénuphars en face
Des miroirs où glissait ton corps
Mais tout s'efface laissant la place
A ce larsen qui te distord ♫♫♫

Alors voilà, cette fois c’est cuit, j’ai complètement perdu le fil… en même temps faut dire que j’écoute Thiéfaine en même temps (je dis deux fois en même temps je sais mais si vous le prononcez correctement vous verrez que ce n’est pas les deux mêmes en même temps - ouais je sais, faut que j’arrête avec ces digressions tordues, ça ressemble à de la branlette intellectuelle. Mais eeeuh !!, j’y peux rien, c’est comme ça que fonctionne mon cerveau. En vrai. Je le fais même parfois en live. En vrai). Donc oui bref c’est cuit, alors autant y aller à fond, non ?
Du coup, pour conclure sans rien fermer j’hésite entre plusieurs phrases qui m’ont sautées aux oreilles, ça m’embête (en vrai ? huuUm… bof) de vous infliger ça mais je vais les jeter ici dans l’ordre ou le désordre on verra bien laissons faire le hasard :

♫♫ Tu voudrais qu'y ait des ascenseurs - Au fond des précipices ♫ ♫♫ ♫ (oh oui ! oh moi aussi...)

♫♫ ♫♫ ♫ Oh mais laisse allumé bébé - Y a personne au contrôle - Et les dieux du radar sont tous out - Et toussent et se touchent et se poussent - Et se foutent et se mouchent - Dans la soute à cartouches ♫♫ (trop clairement vrai ça, faut bien s’avouer parfois qu’y’a pas grand monde au contrôle)

♫ ♫♫ Il est minuit sur ma fréquence - Et j'ai mal aux globules ♫ (rhôôôô quelle sensation désagréable...)

♫♫ Maintenant tu m'offres tes carences - Tu cherches un préambule - Quelque chose qui nous foute en transe - Qui fasse mousser nos bulles - Mais si t'as peur de nos silences - Reprends ta latitude ♫♫ ♫

Ok, alors là, voilà, ça m’a cloué le bec. Cash. Oui c’est ça, vas-y reprends ta latitude, reprends-toi Rebecca, retombe sur tes pieds, viiiiite c’est urgent !! Donc attention, je vais tenter un truc, un grand écart périlleux et tel un chat je vais réaliser là maintenant sous yeux ébahis messieurs dames une pirouette du feu de dieu pour reprendre le fil de ce Makine perdu.
Le truc c’est que je trouve vachement plus de trucs à dire concernant la musique qui me remplit la tête que sur les pages de ce livre, c’est très très ballot encore une fois. Mais j’ai quand même une dernière chose à dire à Makine et je ne vais pas m’en priver : merci éternellement pour ces brèves amours. Et maintenant je vais faire une pause de Makine. Spasiba.
Sur ces belles paroles je vous tire ma révérence parce que le fou a chanté 17 fois et que l'alcool s'est figé sur ton verre, que ta cigarette tombe sur ton cœur et que tu cherches une vérité par-delà l'espace, ouais que tu cherches une vérité par-delà l'espace. Et moi aussi.

Pssst ! Hé vous avez quoi ? En vrai j'ai quand même noté quelques phrases...



Quatrième de couverture : Le destin de Dmitri Ress pourrait être mesuré en longues années de combats, de rêves et de souffrances. Ou bien à l’intensité de l’amour qu’il portait à une femme. Ou encore en blessures, d’âme et de corps, qu’il a reçues, happé par la violence de l’affrontement entre l’Occident et la Russie. Cette pesée du Bien et du Mal serait juste, s’il n’y avait pas, dans nos vies hâtives, des instants humbles et essentiels où surviennent les retrouvailles avec le sens, avec le courage d’aimer, avec la grisante intimité de l’être.
Dans un style sobre et puissant, ce livre transcrit la mystérieuse symphonie de ces moments de grâce. Les héros de Makine les vivent dans la vérité des passions peu loquaces, au cœur même de l’Histoire et si loin des brutales clameurs de notre monde.

Commentaires

  1. Dis donc... Ça a du chauffer le soleil sur la plage... A en griller quelques neurones en plus d'une 113ème cigarette...

    De toute façon, l'amour c'est surfait ! En plus Makine, il est loin d'être éternel, à part son archipel. Bon, ben, je crois que ce roman, je l'ai, contrairement à la plage de sable fin, et puis j'aime pas le soleil qui fait trop chauffer ma vodka, alors quand j'aurai lu ces brèves amours éternelles, j'te le taxiphonerai d'un pack de kro...

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    1. Le pack de cro au soleil c’est pas fameux non plus, pense à prendre ta glacière monsieur Bison ^^

      Et sinon, ouais, ça a bien chauffé, je le reconnais 😉

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